Galerie de la Marine, 59 quai des États-Unis, Nice
et Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard, Nice.
Avec Diane Audema, Diane Blondeau, Vincent Ceraudo, Marielle Chabal, Yu-Chieh Chan, Lorraine Châteaux, Aurélien Cornut-Gentille, Chloé Delarue, Quentin Derouet, Florimond Dupont, Mathilde Fages, Alive Grapinet, Zoewendkisgu Ilboudo, Florian Leduc, Elsa Lefebvre, Damien Levy, Amandine Lourmière, Chloé Mathiez, Pierre Michelon, Morgane Roumegoux, Rémi Voche, Mo Yang.
Commissariat : Jean-Marc Avrilla
Cartographie d’une exposition de jeunes diplômés
Le soleil au zénith marque le moment final de l’initiation.
Rite de passage par excellence, le diplôme est censé marquer la fin d’une
distance avec le réel, la vie réelle comme l’on
dit. Ce moment est à la fois difficile et plein d’une joie immense. Les Beaux-Arts n’y échappent pas. Les
travaux présentés à l’occasion de cette exposition sont ceux d’artistes en
devenir. Le potentiel est là mais c’est au temps d’agir, à chacun d’eux de
tenir la barre de leur propre navire dans un environnement qui ne manquera pas
de contraintes. Peut-être l’oublie-t-on dans notre société de l’hyper-présent,
mais une œuvre se construit avec le temps.
Les travaux que cette exposition présente ne sont pourtant
ni des esquisses ni un matériel documentaire, mais leurs premières œuvres,
comme nous pourrions dire leurs premiers essais, au sens littéraire. La
différence entre cette exposition et une autre monstration d’art contemporain
tient dans ce que les contributeurs –
pour ne pas les nommer encore artistes – ne sont pas choisis par le
commissaire, mais s’imposent par leur propre réussite au diplôme.
Que peut-elle alors signifier ? Assez simplement, les enjeux
de leurs pratiques. Les centres d’intérêts à partir desquels chacun d’eux va
développer sa propre pensée plastique. C’est sans doute là une exception de
l’enseignement artistique que de rendre immédiatement publics de tels travaux,
que d’autres disciplines réservent aux enseignants et aux spécialistes. Montrer
au public la direction que prendra dans les années à venir leur travail, c’est
en ce sens que le rituel de l’exposition trouve la cristallisation même de ses
contraintes et de ses enjeux. Montrer la pensée dans l’inachèvement de sa forme
naissante, tel est l’objet même de ce projet. Montrer l’intuition d’une pensée
naissante sur le monde, voilà le sujet.
Cette exposition s'inscrit dans le cadre d'un séminaire/workshop que j'ai dirigé à la Villa Arson entre avril et juin 2012, consacré à la pratique et à la théorie de l'exposition dans l'art contemporain. PAN ! en est le résultat et la conclusion.
Que soient remerciés les artistes pour leur total engagement, Pascal Broccolichi pour son invitation, Martine Meunier pour son accueil, Michel Maunier pour son implication, Eric Mangion et Patrick Aubouin pour leur aide, et tous ceux qui nous ont témoigné leur soutien dans cette aventure.
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