vendredi 12 juillet 2013

Poetics Project : Mike Kelley et Tony Oursler

L'exposition de Mike Kelley au Centre Pompidou est l'occasion de ressortir de la poussière un texte que j'ai écrit sur Poetics Project

En 1997, à l'occasion de la première rétrospective de Tony Oursler que je réalise au capcMusée de Bordeaux, je publie un texte dans le catalogue proposant une lecture de son œuvre où Poetics Project tient une place centrale. Je souligne en particulier une donnée qui est devenue essentielle pour nous mais qui était encore très balbutiante à l'époque, la notion de multimédia dont l'œuvre me semble être une proto-forme. Aujourd'hui, j'utiliserais plus volontiers la notion de crossing media pour ne pas la confondre avec un multimédia trop ancré dans le design software. Cependant l'idée reste la même : accéder à des sources différentes à partir d'une arborescence d'entrées. Et le chaos qui peut en résulter...

La "rétrospective" de Mike Kelley met à l'honneur cette installation. Je ne peux que regretter néanmoins la sélection trop restrictive des pièces présentées et une scénographie qui ne laisse pas aux œuvres leur respiration. En d'autres termes, l'accrochage est totalement gâché par la scénographie, et franchement le manque de place. Pour un artiste aussi majeur dont l'influence compte tant pour plusieurs générations d'artistes français depuis la fin des années 1980, je trouve dommage que l'équipe du Centre Pompidou n'ait pas voulu lui donné plus d'ampleur. Non seulement j'ai regretté l'absence de grandes pièces de la périodes des doudous et des couvertures au crochet (mes préférées), mais je trouve aussi dommageable celle des extraordinaires œuvres de Kandor, et d'autres encore. Bref, de telles choix, pusillanimes ou comptables, empêchent le public de s'accaparer réellement cette œuvre magistrale.Je reviendrai sur l'exposition elle-même.

Texte ©Jean-Marc Avrilla, Photos : ©Tony Oursler et capcMusée d'art contemporain

lundi 25 mars 2013

Crispin Gurholt - Paris : Live Photo #23 - 28 mars 2013


Chers Amis,

À l'occasion de l'installation de l'artiste Crispin Gurholt

Paris : Live Photo #23

J'ai le plaisir de vous inviter le 28 mars

pour une visite guidée
à 19h au Cap Horn Bar, 8 rue de Birague, 75004

suivie d'une projection de ses vidéos et d'un verre
à 20h30 à l'Institut Suèdois, 11 rue Payenne, 75003.

Dear Friends,

At the occasion of the installation by the artist Crispin Gurholt

Paris : Live Photo #23

I'm pleased to invite you on March 28th

for a guided visit
at 7:00PM at Le Cap Horn Bar, 8 rue de Birague, 75004

and after for the artist's videos screening and a drink
at 8:30PM at the Swedish Institute, 11 rue Payenne, 75003

Plus d'informations sur l'installation et le travail de Crispin Gurholt / More information about the installation and work by Crispin Gurholt :
http://www.crispingurholtparis.blogspot.fr/

samedi 19 janvier 2013

À Madame Andrée Putman

Photo : ©Patricia Canino

























Madame,

C’était le dernier weekend de juin 1990. Ma mission était d’accompagner un groupe de moines tibétains venus bénir le nouveau capcMusée de Bordeaux. Vous veniez de signer pour la seconde fois l’aménagement intérieur du musée. Un matin de ce weekend de fêtes, Jean-Louis Froment découvrit un jeune chat gris, perdu sur les terrasses au milieu des deux Richard Long, l’un blanc, l’autre noir. Manifestement, ce chat (ré)incarnait l’esprit du lieu que vous aviez redessiné. Il vous l’offrit. À cette surprise, vous n’étiez que joie.

J’ai vécu dix ans dans vos espaces, au milieu de vos meubles – ceux réinterprétés de Robert Mallet Stevens comme ceux que vous aviez imaginés – bercé par cet éventail sans limite de gris. Ils étaient droits, orthogonaux, rigoureux, fonctionnels, et au milieu s’ouvrait une oasis de courbes, de bois et de sisal, de grillage à poules et de bâches plastiques blanches. La lumière y pénétrait de tous ses rayons et donnait à ces matériaux, nobles ou triviaux, la beauté d’un ailleurs tout autant que d’un mystère. C’est là que je venais rêver.

Andrée, je vous remercie pour tous ces voyages que vous nous avez offerts. Inutile de vous dire que nous sommes tous tristes de votre départ. Mais je vous souhaite bon chemin…

« Und ruh’ in einem stillen Gebiet »

Jean-Marc Avrilla

PS : cette photographie de l’atrium est le vis-à-vis du portrait de Harald Szeemann dans le livre capcMusée édité aux Éditions du Regard. Harald et vous étiez les deux âmes fondatrices des lieux.




















mardi 8 janvier 2013

Bonne année 2013

Je vous souhaite une très bonne année 2013! I wish you a very happy new year 2013! Ich wünsche Ihnen ein frohes neues Jahr 2013! Přeji vám hodně Šťastný Nový Rok 2013! Prajem vám veľa Šťastný Nový Rok 2013! 私は非常に幸せな新年2013年を望む!























Tomáš Vaněk, Particip n° 158, 2012, detail.
Galerie Die Aktualität des Schönen... Liberec, CZ.
Curator : Jan Stolín. ©Jean-Marc Avrilla