mercredi 27 juillet 2011

Le Temps de l'écoute, Villa Arson, juin-octobre 2011

LE TEMPS DE L'ECOUTE
Pratiques sonores et musicales sur la Côte d'Azur des années 1950 à nos jours

24 juin – 30 octobre 2011



L'exposition Le temps de l’écoute vise à retracer soixante ans de création sonore et musicale sur la Côte d'Azur. Cette
histoire se construit au travers du regard d'artistes contemporains travaillant ou ayant travaillé dans la région à qui il a été
demandé de produire une oeuvre destinée à mettre en résonance des réalisations passées. Concrètement, cela signifie que
chaque artiste prend en charge le traitement d’une ou plusieurs séquences de cette histoire en les associant à sa propre
pratique, créant ainsi des oeuvres originales qui intègrent des expériences du passé. Les dialogues sont les suivants :
Pascal Broccolichi & Lars Fredrikson, Vincent Epplay & Robert Malaval & Les Rolling Stones, Jérome Joy & Jean Dupuy,
Ludovic Lignon & Lars Fredrikson, Arnaud Maguet & Sun Ra, Arnaud Maguet & Soft Machine & Jean-Jacques Lebel, Arnaud
Maguet & Richard Prompt, Isabelle Sordage & Éléonore Bak, Isabelle Sordage & Éliane Radigue, Gauthier Tassart &
Thomas Köner, Gauthier Tassart & Jean-Pierre Massiéra, Christian Vialard & Yves Klein.

Ce choix s'explique par la volonté des commissaires de ne pas proposer une exposition d'historien, ni de limiter le projet à la
présentation d'archives, de documents ou d'installations simplement réactivées. Il s’entend comme la recherche d’une écriture
singulière pour analyser le champ particulièrement expérimental des pratiques sonores et musicales. Il s'agit également de
s'appuyer sur la créativité d'artistes contemporains pour tisser des liens entre le passé et leurs propres expériences.
Cette position soulève évidemment la question de l'appropriation et de ses limites. Comment un artiste historique peut
trouver sa place dans une oeuvre contemporaine ? Inversement, comment une oeuvre actuelle peut affirmer son originalité
alors qu’elle se construit sur une réalisation passée ? Comment rendre lisible la singularité des oeuvres qui se rencontrent ?
C’est en étant affirmée clairement dans son postulat et dans les formes produites que l'appropriation devient une pensée
esthétique qui dépasse le simple jeu des citations et des références. Ainsi, pour cette exposition, ce n’est plus la perspective
chronologique qui prévaut à l’écriture de l'histoire, mais le rapport atemporel entre les différentes pratiques. Les générations
et les expériences ne s’opposent plus. L'histoire devient un flux continu où il ne s’agit pas tant de définir le rôle que chacun
des artistes a tenu, que les pratiques qui la structurent et les liens qu’elles tissent entre elles.

C'est dans cet objectif que les commissaires de l'exposition ont confié à The Bells Angels (Simon Bernheim et Julien
Sirjacq) de documenter les différentes aventures de cette histoire. Ceci passe par la constitution d'une cartographie qui met
au jour un ensemble de passerelles. On y découvre que les pratiques sonores et musicales ne s'opposent plus, mais au
contraire, ne cessent de se croiser. Ce travail documentaire intègre l'exposition, participant à sa médiation, mais aussi à sa
scénographie en créant des points de focalisation destinés à enrichir chacune des installations.

Dans la foulée de leur recherche, The Bells Angels réalise la publication de l'exposition. Plus qu'un catalogue, il s'agit de
réunir l'ensemble des documents collectés auprès des artistes exposés, mais aussi auprès de différents intervenants ou
participants de cette aventure. Il s'agira pour la première fois d'écrire - au moins en partie - l'histoire des pratiques sonores et
musicales dans cette région tout en préservant l'esprit alternatif et singulier qui les réunit. Enfin, The Bells Angels produit une
pièce sonore à partir de l'exposition pour les Ateliers de Création Radiophonique de France Culture (diffusion prévue en
octobre 2011).

Commissaires : Jean-Marc Avrilla (commissaire indépendant) et Éric Mangion (directeur du Centre National d'Art
Contemporain de la Villa Arson).

Parallèlement à l'exposition, trois séries de concerts sont organisées :
. Le 21 juin, pour la Fête de la Musique, à la Villa Arson : L'Orchestre Inharmonique de Nice (LOIN), Baron Oufo, Jac
Berrocal & David Fenech, Super Reverb, Les Playboys et deux performances conçues par Jean Dupuy (18h-24h00).
. Le 7 juillet à la Villa Arson : Éliane Radigue (20h-24h) en partenariat avec le CIRM
. Le 8 juillet à la Villa Paloma, Nouveau Musée National de Monaco, sur une proposition des Disques en Rotin Réunis :
Bader Motor, Hifiklub & Jean-Marc Montera et Khan's Piano Duo (19h-22h).
La Villa Arson reçoit le soutien logistique et technique du Centre National de Création de Nice (CIRM) pour le concert
d'Éliane Radigue.

The Bells Angels effectuent pour l'occasion une résidence à la Villa Arson grâce au Conseil général des Alpes-Maritimes.
En résonance avec l'exposition, Le Dojo invite Céleste Boursier-Mougenot pour une installation spécifique, Index v5, ainsi
que cinq artistes issus de la Villa Arson : Jean-Pierre Bertrand, Benjamin Blaquart, Julien Dutertre, Jérôme Grivel et Mathieu
Schmitt pour une exposition intitulée Instants d’écoutes (22 juin-30 septembre).

Remerciements : Martin Berner @ Audiohouse, Étienne Bonhomme, Marie-Pierre Bonniol, Nicolas Bouchard @ Mucho
Gusto, Stéphane Broc, Galerie Pierre Brullé, Véronique Champion, Le Centre Chopin – Paris, Yannick Dauby, Michel
Fedoroff, Guillaume Fender, Gaël Fredrikson, Frac Provence-Alpes-Côte d'Azur, Madeleine et Maurice Germain, Emmanuel
Holterbach, Luc Kerléo, Philippe Langlois, Mathilde et Christophe Malaval, Gilles Mardirossian, Daniel Moquay, Nicole aka
Emma Peel, François Paris, André Peyregne, Philippe Robert, Marie-Hélène Seyrat et Jean-Claude Forma @ C.N.R.R. de
Nice, Philippe Siauve, Franck Smith, Dominique Tarlé, Julien Tibéri, Pauline Vachon...